Venezuela et classe ouvrière
dimanche 1er février 2009, par Avant Garde
Deux salariés d’une usine Mitsubishi en grève ont été tués par la police régionale d’Anzoátegui, un des 23 Etats du Venezuela, le jeudi 29 janvier.
Les travailleurs en grève depuis le 22 janvier réclament la nationalisation et l’intégration au personnel de l’usine des 135 salariés d’un sous-traitant dont Mitsubishi a rompu le contrat et qui se retrouvent donc sans emplois. C’est à l’occasion de la tentative d’évacuation du piquet de grève par la police, sur l’ordonnance d’un juge, que l’assassinat a eu lieu.
Rappelons que le parti de Chavez est au pouvoir depuis 1999. Il souhaite une « république socialiste du Venezuela » et mélange dans les discours populaires les références à dieu comme à Marx. La "stratégie politique" est de racheter à la bourgeoisie les grands secteurs industriels afin d’opérer des nationalisations en douceur. La classe ouvrière qui enrichit la bourgeoisie vénézuélienne doit donc racheter un droit d’exploitation par l’Etat.
Chavez et son parti dirigent le pays vers une forme de capitalisme d’état. La seule réclamation des nationalisations, au Venezuela comme en France, ne pourra jamais satisfaire à la volonté de la véritable émancipation de la classe ouvrière organisée par la prise du pouvoir politique. Les nationalisations ne sont pas le socialisme !
Dans nos "démocraties bourgeoises", l’assassinat d’un juge ou d’un flic par un ouvrier lui vaudrait sans détour la perpétuité. Mais nos trotskistes et autres chavéristes en sont à réclamer "une enquête" (pourquoi ?) et souhaitent que " les responsables soient traduit devant la justice" … Nous souhaitons nous, ouvriers communistes, que la milice ouvrière s’organise, arrête et destitue le juge, les flics et le gouverneur de l’Etat, tous assassins de nos camarades de classe ! Il appartient ensuite aux ouvriers et ouvrières de cet Etat et à eux seuls de décider du sort futur du personnel de la bourgeoisie qui est toujours en place au Venezuela …
Il n’est pas étonnant que la petite bourgeoise radicalisée, dans le monde entier, plébiscite une orientation politique qui donne la part belle à sa vision d’un "socialisme" où elle garde l’initiative politique sur le dos des luttes économiques de la classe ouvrière en concédant, pour la forme, une démocratie participative au sein des entreprises nationalisées.
Ni Cuba, ni le Venezuela ne sont aujourd’hui des bastions du socialisme. [1] Les trotskistes, en éternelle attente d’une révolution mondiale, représentant politique de la petite bourgeoisie salariale et d’une partie de l’aristocratie ouvrière, n’ont finalement pas d’autre choix que de faire croire à des embryons de socialisme dans des régimes politiques qui n’opèrent qu’à la gestion d’une concentration du capital à un niveau plus élevé, procédant à de simples nationalisations par réformes.
Nous soutenons que la seule voie du socialisme scientifique sera celle tracée par Marx et Lénine.
La classe ouvrière vénézuélienne doit organiser sa représentation politique en y faisant siéger ses délégués ouvriers et ouvrières puis passer au programme concret du socialisme et de la dictature du prolétariat par l’expropriation de la bourgeoisie foncière et industrielle sans « indemnisation », la prise en main du destin politique de l’Etat dans tous les domaines de l’organisation sociale.
Par diversion idéologique, le régime de Chavez tente, par la redistribution de quelques miettes de « pouvoir » [2], d’anesthésier la classe ouvrière et les couches des travailleurs les plus pauvres et de faire oublier ainsi le rôle qui leur revient dans l’histoire : celui du renversement de la bourgeoisie, l’édification socialiste état de dictature du prolétariat, seul chemin du Communisme …
Vidéos du déblocage meurtrier, la miche en cache de la vidéo peut prendre quelques instants.
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