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On prend les « mêmes » et on recommence !

On prend les « mêmes » et on recommence !

mercredi 15 avril 2009, par Groupe des Ouvriers Communistes

C’est en surfant sur une feuille de route faite de revendications très généralistes et de journées d’actions soupape de sécurité d’une marmite de colère sociale en surchauffe que les organisations syndicales ont sifflé le jeudi 19 mars la fin de la seconde grand messe de protestation contre la façon « anti-social » dont le gouvernement et le patronat gère la crise généralisé du système capitaliste.


Le propos syndical reste ancré dans cette superbe et éternelle supercherie politique qui consiste à laisser croire en un état au dessus des classes, sans liens de « consanguinité » idéologique (et pas seulement) avec le patronat ; refusant de dire clairement que, fondamentalement en système capitaliste, le premier n’est jamais que la représentation politique de classe du second, politiciens des gauches ou des droites aux affaires.

C’est ainsi qu’on a pu observer l’étroitesse historique des litanies répétitives du réformisme données en proposition de gestion de crise et qui sont autant de bouées de sauvetage d’un capitalisme impérialiste aux abois.

Aujourd’hui, comptant sur l’amnésie générale, surfant sur la vague d’un mécontentement profond, se configure la course aux places pour les prochaines échéances électorales européenne et nationales des élus du peuple de gauche, les nouveaux venus NPA et petits POI aspirant au leadership de la représentation populaire, tous laissant croire frauduleusement à quelque chose de nouveau en se mêlant aux cortèges de protestations légitimes des travailleurs.

Tous les ingrédients sont donc réunis pour la recette miracle d’une alternative de gauche à la crise. C’est du déjà vécu…
La situation nouvelle seule laisse apparaitre des changements dans les rapports de force au sein de la grande famille social-démocrate… Ce que prouvent les sorties des représentants syndicaux pestant sur leur gauche à l’exemple de celle, médiatisée, de ce valet du capital, François Chérec, dirigeant de la CFDT, contre le NPA, défendant les prés carrés syndicaux de la social-démocratie traditionnelle face aux appétits des petits « nouveaux ».

Bien entendu, n’auront pas manqués les appels à une offensive plus généralisée « sans limite dans le temps » portés par l’extrême gauche petite bourgeoise qui cherche à récupérer les vraies colères ouvrières exprimées ici est là dans ces journées et dans les grèves qui fleurissent un peu partout.

La grève générale est un outil véritable de riposte, mais dans les conditions présentes de désarmement de la classe ouvrière qui voit ses revendications fondamentales passées pour pertes dans le catalogue revendicatif général au profit de celles économiquement « plus réalistes », la force essentielle que représente la classe ouvrière n’aura pas d’autre perspective que de servir de levier à la satisfaction des revendications des couches sociales plus aisées si elle ne sait pas prendre en main son propre destin de façon autonome, comme cela s’est révélé être trop souvent le cas par le passé. C’est cette logique d’histoire que la grande bourgeoisie à toujours su emprunter quand, poussée aux compromis, elle s’empresse de satisfaire aux revendications de la petite bourgeoisie salariale en opérant un déplacement plus important de la plus-value que seule la classe ouvrière crée et ne recevant en retour que quelques miettes comme ce fut le cas tout dernièrement lors de la grève générale en Guadeloupe.

Si la classe ouvrière se doit de préparer ses armes, sans rechigner à utiliser celle de la radicalité pour ne pas subir le rouleau compresseur des « mesures capitalistes anti crise », ses éléments les plus à l’avant-garde ont pour mission de l’instruire des pièges qui se posent devant-elle tant sur le plan de l’action pratique que sur le plan idéologique en rappelant inlassablement le toujours provisoire des victoires économiques qui sont vécue par la bourgeoisie comme de simples reculs momentanés.

Pas de voie de salut autre que le socialisme.

Groupe Ouvriers Communistes




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