Présidentielles, législatives, la résistance c’est l’abstention
vendredi 13 avril 2012, par Avant Garde
C’est dans le cadre d’une crise du système que traverse le capitalisme impérialiste international, faisant verser le sang partout dans le monde, que se présente en France, puissance impérialiste de premier rang, l’occasion de remplacer à la tête de l’État l’élite politique dite majoritaire qui saura le mieux faire passer les appels aux sacrifices pour les masses laborieuses mais aussi faire accepter toutes les ingérences dans les affaires intérieures des pays qu’elle domine.
Pour ces élections présidentielles toute la représentation politique s’est mise sur les rangs avec en outsider du candidat sortant une sociale démocratie représentée par François Hollande, tout disposé à remplir ces missions.
A cela, il faut ajouter la présence habituelle mais originale d’une fraction plus « radicalisée » de la petite bourgeoisie traditionnelle et du salariat moderne (pur produit du système capitaliste impérialiste) représentée par Jean-Luc Mélenchon en rupture de banc politique avec le PS. Originale car damant le pion aux autres candidatures traditionnelles du trotskisme comme Nathalie Arthaud (LO) ou transfuge de celui-ci comme Philippe Poutou (NPA), dans le rôle de chien de berger de la sociale démocratie, tous affairés à ramener au « troupeau » de l’électorat social-démocrate, les brebis égarées dans l’abstentionnisme des classes populaires.
Cet électorat, qui hier tenait le haut du pavé des mobilisations en les dévoyant contre la réforme des retraites, pense aujourd’hui tenir sa revanche en donnant son adhésion au programme du Front de gauche. La candidature Mélenchon ne sert qu’à peser pour une orientation plus à gauche des propositions du candidat Hollande qui visent à une nouvelle redistribution des richesses qui leur serait plus favorable.
Ainsi, revendiquant cette nouvelle redistribution, qui, sans changement fondamental de société, accélérera le dépouillement des catégories de travailleurs et d’exclus les plus pauvres partout sur la planète, et plus fondamentalement de la seule classe qui crée véritablement les richesses, la classe ouvrière, cette représentation sociale agit elle aussi, contre toute apparence, pour le sauvetage du système.
Quant à la présence de l’extrême droite avec Marine Lepen et ses scores habituels pronostiqués à deux chiffres, distillant le venin nationaliste, elle nous rappelle aussi que nous vivons l’époque du capitalisme à son stade impérialiste, c’est-à-dire l’époque où la putréfaction du système se révèle par la corruption politique, matérielle et morale des élites propices au retour des idéaux de la réaction, le tout accélérant la fascisation rampante du pouvoir.
Sans Parti, la classe ouvrière de France, dans sa fraction détentrice d’une carte d’électeur, pour partie va se présenter en individu isolé cherchant ses marques devant l’isoloir, alors que la plus grande masse d’entre elle continuera à pratiquer l’abstention. L’histoire, qui maintenant se répète à chaque sortie des urnes, montre qu’il n’y a pas de troisième voie, pas même celle d’un hypothétique « troisième tour social » qui se composerait de convergences des luttes en cours ou à venir, que l’extrême gauche pronostique à chaque élection présidentielle. A cela une raison essentielle, c’est qu’il n’existe pas et depuis des lustres, d’authentiques volontés à leur organisation, le syndicalisme institutionnalisé étant passé au grand jour à la collaboration de classe.
Pour en finir véritablement :
Il faut rompre avec les pratiques du passé, ainsi n’accorder aux luttes sociales inévitables (la lutte des classes renaissant toujours de ses cendres) que les vertus qui lui appartiennent, celles de la résistance à l’exploitation économique, qui, jamais dépassée, cèdent aux défaites politiques de la classe ouvrière.
Sur la base d’un programme, agir au rassemblement de l’avant-garde politique des éléments prolétaires, éclairés du nécessaire dépassement des luttes sociales et de leur transformation en combat politique de toute une classe.
La refondation d’un authentique Parti Ouvrier qui doit devenir le pôle de rassemblement des couches sociales en but à l’exploitation ; inscrivant à l’ordre du jour le renversement du capitalisme et la prise du pouvoir.
NI BOURGEOISIE DE DROITE, NI BOURGEOISIE DE GAUCHE PREPARONS LES CONDITIONS DE LA PRISE DU POUVOIR TOUT LE POUVOIR A LA CLASSE OUVRIERE
DEMANDER NOTRE PROGRAMME.
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