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Nucléaire français en Algérie

Nucléaire français en Algérie

Un dossier récemment déterré indique que des soldats, engagés et appelés, ont été positionnés près de points d’explosion atomique dans le Sahara algérien le 25 avril 1961 alors que l’Algérie était une colonie française. [1]
Ces essaies sur cobayes n’étonnerons personne. Sans minimiser les dommages qu’ont subit des appelés qui n’avaient rien signé, ni la guerre ni des tests humains honteux, cette histoire est un peu l’arbre qui cache la forêt …
Le 25 avril 1961, un tir ne se déroule pas comme prévu. 195 soldats sont irradiés. La France décide alors d’effectuer les futurs tirs atomiques dans des galeries souterraines dans les montagnes du désert, au Hoggar, notamment à In Eker à 150 km au nord de Tamanrasset (sud-ouest algérien).
L’objectif est d’éviter la contamination de l’environnement (extérieur en tout cas).

Le 1er mai 1962, une explosion souterraine provoque l’écroulement de la montagne et libère un nuage radioactif. Il atteint 2.600 m d’altitude. Le 18 mars 1963, nouvelle explosion. Selon des nombreux témoignages, l’armée française aurait utilisés 150 résistants algériens, les aurait placés à 1km pour tester l’impacte de la radioactivité. Evidement Les militaires nie mais comment croire une armée qui pratiquait à cette époque l’enfumage contre les résistants algériens et autres atrocités de guerre …

En plus de ces victimes directes, on estime à 24 000 civils et militaires le nombre de victimes de ces explosions.

Le plus cynique dans cette histoire, c’est que tout cela n’est même pas un secret d’état. En Algérie, les stigmates de ces essaies sont encore visibles aujourd’hui tant dans chez les populations que dans l’environnement …


vendredi 19 février 2010


Notes

[1] Tome 1 du "Rapport sur les essais nucléaires français 1960-1965".