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Front syndical de classe

Front syndical de classe

Du chauvinisme économique dans la lutte syndicale.

L’intégration du concept de "l’intérêt de l’économie nationale" poursuit son chemin dans certains esprits syndicaux. Ce mouvement d’idée n’est pas nouveau et a toujours trouvé ses relais intéressés jusque dans les rangs de la classe ouvrière, militants parvenus à degrés d’intégration de la co-gestion financière des intérêts de la grande bourgeoisie industrielle qui a trouvé là un levier puissant de "corruption" idéologique. Les communistes authentiques ne dénoncerons jamais assez cette perversion de la lutte économique de la classe ouvrière et des effets qu’elle entraine dans la vision du changement radicale du système de production tout entier.

Le texte dans ses grandes lignes.

LE PDG GHOSN ET LE DELEGUE GENERAL PELATA DOIVENT PARTIR […] Quelques jours plus tard, les révélations de l’hebdomadaire l’Usine nouvelle mettant en cause toute la stratégie des deux compères à la tête de Renault (après avoir fait leurs armes au Japon et passé 6 ans à la tête de Renault, ils ont considérablement affaibli la base nationale de ce fleuron de l’industrie, mettant l’entreprise en danger de marginalisation) ont renforcé notre conviction que l’affaire de soi-disant espionnage industriel n’était qu’un leurre cachant des aspects qui devront être éclaircis. […] N’est-ce pas Sarkozy lui-même qui, dans une grande opération de com télévisée en février 2010, déclarait que les voitures Renault vendues en France devaient être produites en France ? Le problème, c’est qu’en 2010 les voitures Renault vendues en France et produites à l’étranger ont encore progressé par rapport à 2009.

Le gouvernement détient 15% du capital de l’entreprise et encore Sarkozy se déclarait-il prêt à renforcer la position de l’Etat. Et bien le moment est venu : que les deux compères à la tête de Renault soient licenciés sans ménagement, qu’une nouvelle équipe soit nommée pour redonner à Renault sa dimension productive nationale, sinon c’est toute l’industrie de l’automobile en France qui est menacée de disparition. Après la ruine, au nom de l’Europe de la concurrence, du charbon, du textile, de la sidérurgie, que restera-t-il ?

Bien entendu, il faudra s’en prendre aux grandes entreprises qui jettent les travailleurs et ruinent des régions entières dès que leur taux de profit l’exige. Chacun doit savoir que cette bataille ne peut être gagnée que par une puissante volonté populaire ne s’accommodant pas, au nom d’une Europe aux mains des patrons, des délocalisations, de la casse des emplois en France et des droits dans tous les pays. (sic. ndlr)


mercredi 26 janvier 2011