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Programme Politique

Programme Politique

mardi 25 janvier 2011, par Avant Garde


Ce programme est le fruit de nombreuses années de militantisme ouvrier, politique et syndical et d’un long travail d’enquêtes et d’analyses. Il est une proposition alternative de société destiné à être débattue au sein des usines, des chantiers et de tous les lieux de l’exploitation capitaliste. Il est disponible en format brochure relié, CD.Rom et PDF, .doc etc. Demandez le à garde.ouvriere@gmail.com

Préface

Sans un programme disait Lénine « . . . il est possible d’avoir un petit groupe de théoriciens disant des choses mais non une unité politique opérante . . . »
Cette constatation revêt pour nous, ouvriers communistes, un caractère particulier. Unis par la volonté d’en finir avec la délégation de pouvoir qui jusqu’alors prévalait dans nos rangs, nous voulons en terminer aussi avec toutes les fausses représentations de notre classe, qu’elles soient politiques ou économiques.

« L’émancipation de la classe ouvrière doit être l’œuvre de la classe ouvrière elle-même » avertissait Karl Marx, s’adressant à la classe ouvrière internationale .

Depuis ce moment, toute l’histoire du mouvement ouvrier, dans ses avancées comme dans ses échecs, vient confirmer ce principe. Par son émancipation en tant que classe, la classe ouvrière agit pour l’abolition de toutes les classes dans les conditions générales du capitalisme comme dans la période d’édification du socialisme et jusqu’à l’avènement du communisme. Telle est la tâche historique de la classe ouvrière guidée par son avant-garde regroupée en Parti.

L’histoire de la lutte des classes de par le monde nous rappelle à ce rôle émancipateur dans une période où la classe ouvrière prend mieux conscience de sa dimension internationale et les raisons de ses déconvenues passées et présentes, poussant à la résignation temporaire.

Il fallait aussi que vienne le moment où ses éléments les plus avancés soient en situation d’indépendance intellectuelle et matérielle, ce mouvement est en marche … La dispersion des éléments d’avant-garde de notre classe en différentes chapelles prétendument dévouées à sa cause oblige aussi à tirer des leçons à partir des avancées et des reculs enregistrés des intérêts matériels immédiats mais surtout fondamentaux de notre classe.
Tout cela porte à observer que les éléments de l’avant-garde ouvrière, exposés en permanence à l’idéologie bourgeoise dominante dont la propagation se nourrit de la proximité d’avec la représentation des couches petites bourgeoise, aussi avancées soient-elles sur le plan de la compréhension de la marche du monde, demeurent eux mêmes soumis aux influences des idées bourgeoises, faisant que le seul endroit de leur « décontamination » devient nécessairement leur organisation politique, où dans l’autonomie de pensée et d’action ils entreprennent la lutte idéologique incessante contre toutes influences néfastes venues de l’extérieure.

Sur les grandes questions politiques, nous avons été par trop habitués à nous en remettre aux classes sociales prétendument plus instruites. Alors que les plus érudits d’entre les intellectuels travaillaient à notre émancipation organisationnelle et politique, la masse des suivistes prenait un rôle dirigeant temporaire et contextuel pour une posture de principe. Ceci est un héritage culturel de plusieurs siècles d’obscurantisme intellectuel qui trouve ses origines dans la première grande division du travail entre travaux manuels et intellectuels.

Plusieurs décennies durant, alors qu’ils rejoignaient les organisations postulantes à la représentation des intérêts politique et économique de notre classe, nos meilleurs combattant d’avant-garde, les plus politiquement instruits, se sont noyés dans des océans d’idées finalement confuses et soit disant nouvelles, devant rénover les fondements idéologiques du communisme.

Ainsi des générations de militants ouvriers, sous « tutelles intellectuelles », n’ont été que les participants mais « jamais » les initiateurs des débats d’orientations économiques et politiques établissant les revendications les plus pressantes de justice sociale sur lesquelles planaient et planent toujours toute la pesanteur de la nécessité du « réalisme » parce qu’elles doivent, in fine, figurer dans les programmes de réformes qui ne sont en aucun cas des remises en cause(s) fondamentales de l’économie de marché.

Cette question de l’indépendance revêt aujourd’hui un caractère de classe aigu.
Voici le moment où peuvent s’affirmer dans l’autonomie de pensée les choix idéologiques et organisationnels de construction d’avenir de toute une classe par ses éléments les plus à l’avant-garde et organisés sur le principe de la direction prolétarienne unis.

Cette période historique n’est pas le fruit du hasard. Les antagonismes toujours actifs dans les sociétés divisées en classes et aux intérêts inconciliables rendent exécutoires cette sentence : « … les travailleurs n’ont rien à perdre que leur chaînes ». Le principal effet est l’aiguisement des contradictions fondamentales entre les différentes représentations de classe au sein des organisations traditionnelles faisant référence à l’idéologie « commune » dite de l’idéal socialiste.

L’idéologie bourgeoise a pénétré jusqu’au sein même de la classe ouvrière, au sommet de ses organisations syndicales qui depuis fort longtemps servent à tromper des générations de militants honnêtes.

Mais les pratiques du réformisme, tant dans la « défense » du salariat que dans l’exercice du pouvoir, viennent aujourd’hui, en « retour », miner ses concepts idéologiques fondateurs. A l’origine de toutes les déconvenues pour notre classe, ces organisations politiques et syndicales se sont vidées de ce qu’il restait d’effectifs véritablement prolétariens ayant acquis une conscience de classe claire mais restés orphelins d’un parti d’avant-garde de leur classe.

«  Où est notre représentation politique et qu’aurait-elle à proposer ?  »

Voilà, la question que pose aujourd’hui la multitude des ouvriers/res et travailleurs des catégories les plus exploitées.
Dans tous les débats que nous avons menés en poussant toujours sur le terrain de l’action politique autonome, dans les propos des salariés désabusés, souvent au terme de luttes d’entreprises vécues, même dans les petites victoires, comme le combat de David contre Goliath, cette interrogation tombe toujours comme un couperet.

Ces questionnements sont les expressions fatalistes des déconvenues du passé qui ont laissé présumer que la relégation sociale permanente, portée comme un fardeau de générations en générations de prolétaires, était le sort naturel à subir pour notre classe.
Nous, ouvriers communistes, sommes unis autour de la volonté de ne plus abandonner à d’autres la direction de nos affaires. Prolétaires, vivant des conditions ouvrières identiques, ces interrogations sont aussi les nôtres, mais elles s’expriment en termes d’espoir en toute une classe car nous sommes convaincus du rôle émancipateur du prolétariat, nous rejoignons la sentence de Karl Marx qui écrivait « de toutes les classes seule la classe ouvrière est la classe révolutionnaire jusqu’au bout »

Le temps est venu de « forcer le destin », de poser les réflexions politiques nécessaires et de découvrir, dans notre univers quotidien et nos pratiques de luttes d’ouvriers - ouvrières communistes et révolutionnaires, les solutions et les méthodes des bouleversements fondamentaux qui s’imposent.

C’est avec toute la fermeté idéologique et la rigueur organisationnelle, reposant sur l’exercice sans faiblesse du centralisme démocratique, que, nous, militants communistes ouvriers, nous nous engageons sur la voie nouvelle, dans les pires difficultés matérielles et morales que suppose notre autonomie d’action et de pensée, vers la construction du parti ouvrier qui fait tant défaut à notre classe.

Première leçon d’histoire, après 139 années passées, faisant suite aux statuts de la première internationale ouvrière clamant que l’émancipation de la classe ouvrière serait l’œuvre des ouvriers eux-mêmes, il faut nous rendre à l’évidence que, baignant dans un océan d’influence idéologique bourgeoise à travers nombres d’organisations réformistes, partis et syndicats, l’avant-garde de notre classe doit mettre son émancipation politique à l’ordre du jour. Luttant à contre courant des marées de désillusions qui jalonnent l’histoire du mouvement ouvrier et communiste ici et dans le monde, nous vivons ce travail comme une étape historique à franchir.

Au fur et à mesure des échecs des promesses de réformes conduits par l’ensemble des gauches dans l’histoire, sanctionnés par la défiance populaire, les besoins de changements fondamentaux s’affirment dans notre classe, faisant écho(s) à ce célèbre avertissement de Lénine : « Celui qui combat pour le tout, pour la victoire complète, ne peut que veiller à ce que des petits succès ne lient pas les mains, ne détournent pas de la voie tracée, n’entraînent pas l’oubli de ce qui est relativement éloigné et, sans lequel, tous les petits succès ne sont que vanité des vanités. ».

C‘est partant de ce point de vue, simple en apparence mais fondamental en réalité, que notre petit groupe d’ouvriers communistes a entrepris de dresser les constats politiques, sans complaisance, ni soumission idéologique et a entrepris de rédiger ce programme. L’ambition de ce programme est d’être la boussole idéologique ainsi que le point de ralliement organisationnel des éléments les plus politiquement avancés de notre classe et autres travailleurs soucieux de se mettre au service des intérêts de la classe ouvrière, pour servir à la cause de l’émancipation générale, le communisme, société sans classes.

Dans la période présente, où les ouvriers-ouvrières les plus en pointe des luttes de notre classe s’accordent sur la nécessité d’une organisation politique, économique autonome, nous affirmons que l’urgence est de se donner les moyens organisationnels de la victoire complète sur la bourgeoisie. Car, comme l’écrivait Joseph Staline « tout cela atteste que les ouvriers auront à livrer une lutte sérieuse et difficile contre des ennemis bien organisés. La lutte est inévitable. La victoire est possible, en dépit de nombreuses circonstances défavorables. Il faut seulement que la lutte des ouvriers ne soit pas spontanée ni sporadique, mais organisée, méthodique et consciente. C’est à cette seule condition que l’on peut compter sur la victoire »

Il y a maintenant plus d’un siècle et demi, dans un texte qui sur le plan des principes fondamentaux n’a pris aucune ride, Marx et Engels écrivaient : « Pratiquement, les communistes sont la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui stimule toutes les autres ; théoriquement, ils ont sur le reste du prolétariat l’avantage d’une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien ».

Aussi, à la lumière des événements, des tragédies qui ont émaillé l’histoire du mouvement ouvrier et communiste, faite de victoires et de reniements, quelques décennies plus tard, Lénine, théoricien et praticien du mouvement communiste de son époque, prolongera cette pensée par ces paroles d’anticipation politique qui président aujourd’hui dans des conditions nouvelles à notre regroupement politique d’authentiques ouvriers communistes : « Manœuvrant dans une situation nouvelle, parmi des ennemis plus conscients et plus unis, la classe ouvrière doit également réorganiser son propre parti … en remplacement des dirigeants issus de l’intelligentsia, elle met en avant des dirigeants issus des rangs ouvriers. Un nouveau type de membre du Parti ouvrier grandit, qui poursuit indépendamment tout le travail du parti et qui est capable de rallier, d’unir et d’organiser des masses prolétariennes dix et cent fois plus nombreuses que celles qu’il y eut jusqu’ici. »

C’est de l’histoire entière du mouvement ouvrier et des impasses dans lesquelles les ont conduit la non prise en compte ou l’abandon de ses principes fondamentaux que nous pouvons tirer une somme considérable d’enseignements salvateurs que seule une lecture de classe peut permettre d’en extraire tous les apports nouveaux à la pensée prolétarienne.

Ces leçons indiquent tout d’abord que les conditions premières de la réussite de la prise du pouvoir sont attachées à l’authenticité ouvrière de la direction du parti, à l’expression authentiquement prolétarienne de son programme.
Tout cela conditionne évidement la nature même de l’Etat socialiste en construction dont il importe qu’il soit et demeure placé sous la direction et la conduite du parti ouvrier mettant la politique au poste de commande et visant à la satisfaction des besoins de toutes natures de notre classe.
L’objectif de la révolution socialiste est la progression qualitative et quantitative vers une humanité sans classe où le gouvernement des choses remplace le gouvernement des hommes et ce jusqu’à extinction complète de tout état.
Hors du respect de ces conditions fondamentales, toute insurrection, toute expérience socialiste est au mieux un travestissement, au pire une escroquerie sanglante.

Aujourd’hui le moment est venu où les éléments ouvriers-ouvrières les plus résolus qui « ont sur le reste du prolétariat l’avantage d’une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien » peuvent afficher sans détour ce premier enseignement de l’histoire de leur classe :

«  L’émancipation politique de l’avant-garde ouvrière sera l’œuvre de l’avant-garde ouvrière elle-même  »

A elle seule, cette formule exprime la ligne idéologique de notre organisation d’ouvriers authentiques œuvrant à ce que l’émancipation de la classe ouvrière soit l’œuvre de la classe ouvrière elle-même, autour de laquelle s’organisent en un état major de combat de notre classe, tous ses éléments politiquement avancés décidés d’en finir avec le régime d’exploitation de l’homme par l’homme, cause de misères et de souffrances pour toute l’humanité.

Jean-Charles Louvrier (ouvrier, membre fondateur du groupe des ouvriers communistes révolutionnaires marxiste léniniste Avant-garde)

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SOMMAIRE :

MANIFESTE Préambule
- Bourgeois et prolétaires
- Reconnaissance et puissance de la classe ouvrière
- Dimension internationale de la classe ouvrière
- Classe ouvrière et avant-garde
- Avant-garde ouvrière et lutte contre tous les opportunismes
- L’organisation politique de la bourgeoisie et son système « démocratique »
- Voie révolutionnaire ou voie réformiste.
- Programme de transition et lutte pour les réformes immédiates

PROGRAMME
- Condition de La prise du pouvoir
- La représentation ouvrière des usines, colonne vertébrale de la démocratie prolétarienne.
- Edification de l’état ouvrier
- Etat et parti de la classe ouvrière

Actes fondateurs de l’état ouvrier socialiste

La classe ouvrière de France dans toute sa diversité s’affirme simple détachement du prolétariat mondial.

- Emploi - travail
- Logement
- Santé
- Education
- Droit des femmes
- Armée et Police
- Justice
- Information et communication
- Economie
- Agriculture
- Mer et productions maritimes
- Transport
- Politique extérieure
- Défense de l’environnement
- Affaires culturelles

Conclusion




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