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Bangladesh, le Rana Plaza. Retour sur un drame ouvrier.

Bangladesh, le Rana Plaza. Retour sur un drame ouvrier.

mercredi 9 avril 2014, par Groupe des Ouvriers Communistes


Il y a un an, Le bilan du pire accident industriel au Bangladesh donnait plus de 1100 morts.
Cet immeuble de neuf étages, le Rana Plaza, abritait cinq ateliers de confection travaillant notamment pour les marques britannique Primark (Associated British Foods) et espagnole Mango. Lorsqu’il s’est effondré comme un château de cartes au matin du 24 avril, plus de 3 000 ouvriers étaient au travail. Des fissures avaient été constatées la veille sur le bâtiment. Selon les autorités, 2 437 personnes ont été secourues saines et sauves. Face à la médiatisation de cette catastrophe, une mobilisation est née au Bangladesh. Des syndicats de travailleurs et des avocats locaux tentent une action en justice. Mais comme le remarque Anne Gintzburger journaliste française qui a enquêté sur ce drame :

« Jamais nous ne verrons la couleur d’une condamnation d’un grand patron mais il y aura peut-être des indemnisations. »

Sohel Rana, le directeur de la chaîne de production qui avait obligé les employés à venir travailler le jour du drame, s’était lui fait arrêter par la police, en tentant de fuir.
Dans un cimetière public des vieux quartiers de Dacca, la capitale du Bangladesh, sur un terrain bosselé, 350 corps ont été très rapidement enterrés après l’effondrement des ateliers. Sur les tombes, aucun nom, aucune indication, si ce n’est une date et un numéro d’ADN. Le vrai bilan reste flou. Un millier de corps n’a toujours pas été retrouvé ni même identifié.
De nombreuses familles se retrouvent aujourd’hui dans l’obligation de prouver l’existence de leurs proches afin d’obtenir réparation devant la justice. Pour tenter de calmer la tempête médiatique, le gouvernement a indemnisé ceux qui avaient pu identifier leurs morts ou blessés à hauteur de 500 euros.

Dans « Les Damnées du low cost », le documentaire Anne Gintzburger s’attarde un moment en France. "L’image des mannequins de bois qui nous sourient dans les vitrines des grandes marques fait froid dans le dos." peut-on lire dans un journal français. Une morale charitable qui ne dit rien du sort de dizaine de millier d’enfants qui chaque jour continuent de travailler sur les chaines de production de la mode et du confort occidental, faudrait tout de même pas qu’une paire de Gucci se mette à augmenter … Le documentaire évoque lui "les dérives de la mondialisation" où il faudrait dire que tel a toujours été le prix de la facture de l’exploitation capitaliste lorsque la classe ouvrière n’organise pas sa défense sur tout les terrains. Notons que Benetton, Auchan ou encore Carrefour faisaient produire dans cette usine et qu’ils n’ont toujours pas versé un seul centime à l’heure l’heure actuel.


Les damnées du low-cost : extrait n°1 - Le… par france5




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