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Déclaration du Groupe des ouvriers communistes

Election au parlement européen

Déclaration du Groupe des ouvriers communistes

PAS UNE VOIX POUR LES FAUSSES REPRESENTATIONS DU PROLETARIAT.

mardi 2 juin 2009, par Groupe des Ouvriers Communistes

Du 4 au 7 juin prochain, la classe ouvrière, l’électorat populaire des pays qui composent l’union politique économique de la bourgeoisie européenne, sont appelés à choisir « leurs représentants » à l’assemblée européenne de Strasbourg.


C’est un fait aujourd’hui ressenti par une large majorité des populations laborieuses en Europe que ces élections accompagnent, sur le plan politique, les bouleversements économiques des pays industriels avancés de ce continent devenu un immense marché où se poursuit, dans la concurrence, une concentration toujours plus accentuée du capital faisant fi des anciennes frontières économiques et physiques des nations et cela au grand dam des réactionnaires de toutes obédiences.

Cette élection, comme toutes les précédentes, intervient pour consolider l’édifice institutionnel que la grande bourgeoisie européenne s’est donnée pour la gestion de ses intérêts, via des consultations populaires mystificatrices ; le rôle de ce parlement, comme celui de tous les parlements nationaux se dissolvant dans les volontés des exécutifs (gouvernement et autres commissions extra territoriales) où seuls comptent les intérêts fondamentaux de cette bourgeoisie.

Dans une situation de crise économique dite de récession, nous, ouvriers, seuls authentiques prolétaires accompagnés des travailleurs des couches laborieuses les plus pauvres, subissons les effets d’une crise de surproduction qu’il faut comprendre comme un moment où il y a trop de « tout » alors que nous, nous manquons souvent même de l’essentiel. La bourgeoisie européenne est donc obligée de s’adapter et remodeler sans cesse ses institutions, guidée par la défense des intérêts économiques des différentes puissances impérialistes qui composent son union en nous faisant payer l’essentiel de la facture, ce qui se traduit nécessairement par la dégradation de l’emploi et la détérioration plus poussée encore de nos conditions de vie.

Chaque jour, dans la dégradation de nos existences, nous sommes suivis par des milliers de déshérités de la planète fuyant misères et massacres, cherchant des vies meilleures sous les cieux des nations occidentales exploiteuses, voyant se dresser devant eux des barrages de mesures « vichyssoises » qui amènent la plus part d’entre ces travailleurs remplir les camps de rétentions (dites « administratives ») mises en place par les ministres de l’Intérieur de l’U.E.

Aujourd’hui, ce sont les yeux tournés vers les pays de la méditerranée [1] que les plus grandes puissances européennes, (ayant réussi à vassaliser les ex-pays « socialistes », membres de l’UE, en les plaçant sous domination économique et politique) prétendent à la conquête des plus grandes parts de richesses de la planète. Nourrissant cette ambition, la bourgeoisie impérialiste Française rêve d’une plus grande domination sur les pays bordant l’autre rive de la méditerrané et doit nécessairement s’allier militairement. Voilà comment s’explique son retour dans l’OTAN et le développement d’une économie de guerre.

Il ne fait aucun doute que c’est cette stratégie qui est à l’origine de la campagne électorale des souverainistes faisant ressentir leur désespoir, repliés sur la défense des intérêts de la seule France dans le monde, ou encore celle des partisans d’une « Europe indépendante » militairement et économiquement capable de damer le pion à ses grands rivaux, principalement les Etats-Unis, que la petite bourgeoise d’extrême gauche tente maladroitement de faire passer comme seul véritable ennemi des peuples et développe de ce fait les pires sentiments de chauvinisme dans les couches populaires en France et en Europe.

C’est dans une atmosphère de forte abstention touchant toutes les couches sociales de la population qu’aujourd’hui se démènent ceux qui, à la gauche de la gauche, prétendent aux strapontins du parlement européen et les avantages qui vont avec … Ainsi, nous bercent-ils inlassablement de leurs sempiternelles ritournelles, comme le pratiquaient déjà leurs plus ou moins illustres aïeuls, chantant l’intérêt d’aller porter les voix de protestations populaires au parlement de Strasbourg.

Mais le plus intéressant dans cette campagne et révélateur de l’opportunisme de la petite bourgeoisie de gauche et d’extrême gauche, reste l’attitude des Olivier Besancenot, Marie-George Buffet, José Bové et Jean-Luc Mélanchon qui s’étaient fortement mobilisés dans les collectifs du 29 mai (2005) contre le projet de constitution européenne depuis entérinée grâce au traité de Lisbonne. Tous unis dans la contestation d’un jour, c’est dans une course aux places convoitées qu’on les a vu partir en ordre dispersé pour aller croquer le fruit défendu dans lequel, selon la tradition, dieu, la bourgeoisie, a mis toute sa connaissance … …

Contre le piège de la démobilisation des travailleurs par les urnes… pas une voix ouvrière pour les ennemis des couches laborieuses et leurs complices !

Absentions révolutionnaires !




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