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Octobre 1917, L'Héritage

Octobre 1917, L’Héritage

POUR UNE CELEBRATION EN FAMILLE

samedi 1er décembre 2007, par Avant Garde


Comme dans toutes les familles, des dates anniversaires reviennent régulièrement sans qu’il ne soit pas particulièrement important de partager l’événement avec les relations extérieures à celle-ci. L’histoire du mouvement ouvrier et communiste est remplie de ces dates anniversaires qui réunissent autour d’elles les regroupements les plus hétéroclites pour présider aux cérémonies.
Face à l’offensive idéologique généralisée de la bourgeoisie visant à la criminalisation du communisme, trouvant ses relais discrets ou inconscients dans la grande « famille » de ceux qui se revendiquent de l’idéologie commune, la lutte idéologique à mener impose la plus grande vigilance sur les cartons d’invitations reçus, comme pour ceux à envoyer.
En ce qui nous concerne, ce 90éme anniversaire de la révolution d’Octobre 1917 est l’occasion d’affirmer la nécessité de resserrer les rangs véritablement prolétariens, pour la défense sans concessions des principes fondamentaux du communisme qui ont produit cet attachement indéfectible des éléments ouvriers avancés pour cet événement de portée universelle, qui après la Commune de Paris, comme première expérience de la dictature du prolétariat, faisait écrire à Lénine :

« Seule l’organisation soviétique de l’Etat peut réellement briser d’un coup et détruire définitivement le vieil appareil bourgeois, administratif et judiciaire qui s’est conservé et devait inévitablement se conserver sous le capitalisme, même dans les républiques les plus démocratiques, puisqu’il était de fait le plus grand empêchement à la mise en pratique des principes démocratiques en faveur des ouvriers et des travailleurs. La Commune de Paris a fait, dans cette voie, le premier pas d’une importance historique universelle ; le pouvoir des Soviets a fait le second.  » (Lénine contribution a l’histoire de la dictature du prolétariat)

Ainsi nous rappelons quelques principes fondamentaux du Marxisme et du léninisme qui, aujourd’hui plus qu’hier encore, mettent en exergue la nécessité pour l’avant-garde de la classe ouvrière de resserrer ses rangs en tant qu’état-major organisé et présider à la destiner de sa classe ; l’émancipation de la classe ouvrière devant être l’œuvre de la classe ouvrière elle-même.
En guise de carte postale prolétarienne, nous offrons à nos lecteurs quelques citations d’actualité.

Marx Engels : manifeste du parti communiste :
« De toutes les classes qui, à l’heure présente, s’opposent à la bourgeoisie, le prolétariat seul est une classe vraiment révolutionnaire. » « En outre, on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu’ils n’ont pas . . . »

Engels : introduction à la guerre civile en France :
« Le philistin social-démocrate a été récemment saisi d’une terreur salutaire en entendant prononcer le mot de dictature du prolétariat. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir de quoi cette dictature a l’air ? Regardez la Commune de Paris. C’était la dictature du prolétariat  » Lénine : thèses sur les questions nationale et coloniale.
« Le nationalisme petit bourgeois restreint l’internationalisme à la seule reconnaissance de l’égalité des nations . . . laisse intact l’égoïsme national, cependant que l’internationalisme prolétarien exige la subordination des intérêts de la lutte prolétarienne dans un pays aux intérêts de cette lutte à l’échelle internationale. . .  »

Lénine : que faire
"La lutte politique de la social-démocratie est beaucoup plus large et plus complexe que la lutte économique des ouvriers contre le patronat et gouvernement . . . La politique trade-unioniste de la classe ouvrière est préci­sément la politique bourgeoise de la classe ouvrière"

Lénine : avant projet de résolution sur la déviation syndicaliste et anarchiste dans notre parti
" . . seul le parti politique de la classe ouvrière, c’est-à-dire le Parti communiste, est en mesure de grouper, d’éduquer et d’organiser l’avant-garde du prolétariat et de toutes les masses laborieuses, laquelle est seule en mesure de résister aux inévitables oscillation petite-bourgeoises de ces masses, aux inévitables traditions et récidives de l’étroitesse corporatiste ou des préjugés corporatistes dans le prolétariat, et de diriger toutes les activités de l’ensemble du prolétariat, c’est-à-dire le diriger politiquement et par son intermédiaire diriger toutes les masses laborieuses."

Sous forme d’avertissement adressé à l’avant-garde ouvrière et appelé à traverser les siècles de luttes de classe, nous retiendrons ce dernier extrait tiré des œuvres de Joseph Staline, ou celui-ci fustigeait la manque de vigilance révolutionnaire de ceux qui se laissaient griser par les succès économiques de la construction du socialisme.

Joseph Staline, pour une formation bolchevique

« Encerclement capitaliste ? Bah ! Mais c’est une bagatelle ! Quelle importance peut bien avoir un encerclement capitaliste, si nous accomplissons et dépassons nos plans économiques ? Nouvelles formes de sabotage, lutte contre le trotskisme ? Bêtises que tout cela ! Quelle importance peuvent bien avoir toutes ces vétilles, si nous accomplissons et dépassons nos plans économiques ? Statut du Parti, caractère électif des organes du Parti, devoir pour les dirigeants du Parti de rendre compte de leur mandat devant la masse des militants du Parti ? Mais tout cela est-il bien nécessaire ? D’une façon générale, est-ce la peine de perdre son temps à ces vétilles, si notre économie croît, et si la situation matérielle des ouvriers et des paysans s’améliore de plus en plus ? _ Bêtises que tout cela ! Nous dépassons nos plans, nous avons un Parti qui n’est pas mal ; le Comité central du Parti n’est pas mal non plus. Du diable si nous avons besoin d’autre chose ? Drôles de gens que ceux qui siègent là-bas à Moscou, au Comité central du Parti : ils inventent un tas de problèmes, ils discutent d’on ne sait quel sabotage, ils ne dorment pas eux-mêmes et empêchent les autres de dormir.
Voilà un exemple démonstratif de la facilité et de la « simplicité » avec laquelle certains de nos camarades sans expérience, emportés par le vertige des succès économiques, contractent la cécité politique.
 »

Pour conclure, à l’occasion de ce 90iéme anniversaire, il faut réaffirmer avec plus de vigueur la nécessité de la mise au premier plan de la lutte idéologique à mener contre toutes les déformations à la mode petite bourgeoise des principes fondamentaux du socialisme et notamment celles ayant trait à la notion de la démocratie prolétarienne, expression de la pleutrerie de la représentation idéologique petite bourgeoise.
A ce propos, nous soutenons cet enseignement de Lénine comme une première leçon à retenir : « la dictature du prolétariat est une lutte opiniâtre, sanglante et non sanglante, violente et pacifique, militaire et économique, pédagogique et administrative, contre les forces et les traditions de la vieille société. La force de l’habitude chez les millions et les dizaines de millions d’hommes est la force la plus terrible. Sans un parti de fer trempé dans la lutte, sans un parti jouissant de la confiance de tout ce qu’il y a d’honnête dans la classe en question, sans un parti sachant observer l’état d’esprit de la masse et influer sur lui, il est impossible de mener cette lutte avec succès.  »

L’émancipation de la classe ouvrière sera l’œuvre de la classe ouvrière elle-même
Prolétaire de tous les pays unissez-vous




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