Joseph Staline

Joseph Staline

lundi 19 avril 2010, par Jean Charles Louvrier


« Des générations de bolcheviks seront accusées de beaucoup de choses dont elles ne sont pas coupables. Toutefois… le vent de l’histoire balaiera inévitablement de nos tombes les feuilles mortes de la calomnie et découvrira la vérité. ». Staline

En Avril 1922 Joseph Staline devenait secrétaire général du Parti Communiste de l’Union Soviétique. Dirigeant ouvrier, l’histoire officielle allait lui réserver le sort que l’idéologie bourgeoise dominante dans le monde sait réserver aux sans grades ayant su se hisser, par un parcours de militant de la cause ouvrière fait d’abnégation, à la tête des revanches prolétariennes sans jamais renoncer… celui du mépris, de la calomnie.

Devons nous nous en désoler ? Nullement !

Car comme dit l’adage : « dis mois qui te louange je te dirais qui tu es ». Le bourgeois, ses représentations politiques, savent les antagonismes profonds qui les font politiquement, socialement et finalement militairement s’opposer à tout désir d’émancipation de la classe ouvrière et des autres couches du salariat.

Ils ont toujours su reconnaître dans les avant-gardes ouvrières communistes internationales, les militants les plus en pointe, les combattants inflexibles de leur système d’exploitation de l’homme par l’homme. Joseph Staline, dirigeant du mouvement communiste internationale placé au premier poste était de ceux là. Aussi, faisant diversion, par la manipulation des consciences à grande échelle, déversant des tombereaux de mensonges sur l’idéologie du communisme, la bourgeoisie est parvenu jusqu’à ce jour et certainement pour un long moment encore, à masquer qu’ils sont les seuls organisateurs des plus grands génocides de toute l’histoire de l’humanité que sont les famines organisées, comme par exemple celles ayant trait à la spéculation sur les cours en bourse des céréales. Rappelons que toutes les cinq secondes un enfant meurt de malnutrition, que c’est par millions que se compte à travers le monde les ouvriers et travailleurs les plus exposés à la dure loi du profit, qui succombent et continuent de succomber d’accidents du travail et de maladies professionnelles, annuellement dénombrés à plus de deux millions par l’OIT.

Ouvriers communistes, nous avons appris à voir dans les questions que pose l’examen de l’histoire du passage de ce grand dirigeant à la tête du parti communiste, et placé aux commandes du premier grand état prolétarien, que deux attitudes s’opposent . L’une très minoritaire, reflet de la pensée prolétarienne, se nourrissant et s’aiguisant des affrontements pacifiques ou violents de la lutte des classe, et l’autre, mêlant toutes les voix dans la diversité des opinions, conformes à l’étendue de l’idéologie dominante et traversant toutes les familles politiques de l’extrême droite à l’extrême gauche, faite de falsification de l’histoire et de pleurnicheries petites bourgeoises parfois usurpatrice de l’identité communiste.

Par la pratique, dans la douleur de nos défaites liées à l’histoire politique mondiale de notre classe, nous apprenons à séparer le bon grain de l’ivraie parmi la cohorte des « amis » politiques innombrables que compte la classe ouvrière … les jugements apportés par les uns et les autres sur la personne de Staline au titre de dirigeant communiste, sur son œuvre, servant pour partie à faire la sélection.

Ouvriers communistes, nous ne redoutons pas de passer à l’examen de l’histoire de nos aînés afin d’en tirer les enseignements, décider à en défendre les acquis pour notre classe.

Dans une société où règne en maître absolu l’idée de réussite personnelle, qui de toute façon reste dépendante du bon vouloir des détenteurs petits et grands de capitaux, nécessairement l’esprit de capitulation collective s’installe, la compromission prend partout ses quartiers.

C’est un fait acquis ! Pour vivre il faut manger et plus les appétits sont grands plus chacun s’arrange avec sa propre conscience. Plus que toutes autres occupations, les professions intellectuelles, par les diverses situations de rentes qu’elles procurent, inclinent à la soumission. Éditeurs, journalistes, historiens, philosophes, partout faisant leur cour aux puissants pour se hisser au dessus du panier, se font nécessairement concurrence dans la servilité, leur courroux d’hommes de lettre ne dépassant jamais le cadre établi d’une prétendue éthique rattachée par mille liens aux valeurs « vertueuses » de l’idéologie dominante.

Nous savons que l’histoire du développement économique et politique de toutes sociétés, fussent-elles socialistes, se façonne des affrontements de classes sanglants ou pacifiques et que de ce fait parler de « neutralité politique » des opinions pour juger des événements relève des fantasmes intellectuels des littérateurs bourgeois ou petit bourgeois façonneurs d’opinions générales.

Nous n’avons pas pour prétention de disserter sur toutes les ignominies déversées sur la personne du camarade Joseph Staline et autres interprétations tendancieuses de faits d’histoire plus ou moins avérés dont se sont montrer capables tous les portes plumes de la pensée bourgeoise. Prolétaires avisés, nous savons que trop, depuis la commune de Paris de 1871, de quel déchaînement d’infamie et de haine se montre capable la bourgeoisie, toujours revancharde et détentrice de tout les moyens de formation des consciences, à l’encontre de la classe ouvrière et de ses militants d’avant-garde capable de renverser son pouvoir ou menacer ses intérêts.

Seul l’avènement de la société sans classe offrira les moyens sans haine et sans passion de procéder aux vérifications de l’histoire qui ne seront plus l’affaire de spécialistes acquis à l’idéologie dominante mais amenée à la portée de tous et de toutes.

« Notre Devoir est de suivre fermement notre chemin, de maintenir la puissance de travail de notre parti, de défendre ses chefs, et cela même contre les pertes de temps que des fripouilles avec leur calomnies de fripouilles peuvent leur infliger ». Lénine : Un chantage politique. Article publié dans Prolétari en septembre 1917.




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