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Mieux vaut prévenir que périr

SNCF - SERVICE MINIMUM

Mieux vaut prévenir que périr

jeudi 1er mai 2008, par Joseph Larkin

En tant qu’ouvriers cheminots nous avons pu nous rendre compte que la bourgeoisie et son Etat tremblent à la seule idée de la grève.


En effet, chaque fois que la classe ouvrière arrête le travail et donc la production, c’est le profit de la classe parasitaire qu’est la bourgeoisie qui est stoppé et donc ce qui la maintient en vie.

Chaque grève porte donc en elle le danger pour les classes dominantes de la perte de leurs conditions de survie avec en filigrane la possibilité de son renversement, de la fin de son pouvoir ainsi que de la fin de son existence.

Le déferlement de calomnie, de violence et de haine qu’ont manifesté ces classes et leur instrument de coercition qu’est l’Etat bourgeois lors de notre dernière lutte prouve les constatations évoquées ci-dessus. Pour tenter de se prévenir de ces dangers pour son oppression, la bourgeoisie a décidé de s’attaquer une fois de plus à nous, sachant que les ouvriers du rail sont « historiquement » une frange très combative de notre classe, en « limitant » nos possibilités de recourir à cette arme qu’est la grève !

Ainsi s’ajoute au préavis déjà existant l’obligation d’ouvrir des « négociations préventives » (les syndicats de collaboration de classe peuvent dire merci, voilà qui va renforcer leur « poids »), celle pour le gréviste de se déclarer comme tel 48h avant la prise de service concernée par la grève y compris s’il est en repos puisque la direction s’arroge le droit de nous réquisitionner !

Entre autres mesures, on trouve également l’impossibilité pour les non grévistes qui seraient malgré tout solidaires de leurs camarades en lutte, de refuser de les remplacer sous peine de se voir considérer en absence injustifiée et d’être sanctionné par une mise à pied voire pire ! Mais ces exploiteurs, si futés pensent-ils, oublient néanmoins que, quels que soient les obstacles dressés sur sa route, la classe ouvrière sait passer outre et les renverser (ce que l’Histoire a déjà prouvé) et qu’ils ne pourront jamais gommer les antagonismes entre leur classe et la nôtre !

Aussi camarades affirmons que la légalité bourgeoise ne saurait nous contraindre ni éloigner le cauchemar de tous les bourgeois : la destruction du système capitaliste et de son Etat et son remplacement par le pouvoir de notre classe, prélude à l’émancipation de l’Humanité ! Le vent de l’histoire souffle en notre faveur !

LA GREVE NE SE NEGOCIE PAS ELLE S’IMPOSE

Joseph Larkin




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